Ne baissons pas la garde avant que Lagarde ne nous baise !

Publié le par Enoch

Envoyer cet article à un ami
Imprimer

Crise : Ne baissons pas Lagarde ! 

 – On avait rarement vu un ministre de l’Economie se féliciter en venant annoncer à la presse une baisse annuelle de 2,2% du PIB. Eh bien, Christine Lagarde l’a fait ! Bien sûr, ce n’est pas cette baisse qui provoquait sa joie apparente, mais le fait qu’au 4e trimestre 2009, la « croissance » était de 0,6% ! « 0,6%, c’est vraiment satisfaisant », s’est-elle exclamée en justifiant que c’est beaucoup mieux que nos voisins européens !

Mais comme lors du sommet sur la Grèce à Bruxelles jeudi, le sourire et les annonces molles de nos dirigeants masquent leur effroi face à une tempête qu’ils se révèlent bien incapables de braver. Quelle est la réalité de l’économie française ? Plus de 400 000 emplois marchands détruits en 12 mois, avec le plus lourd tribut pour le secteur industriel. 1 000 000 de chômeurs en fin de droits et 600 000 qui sortiront de tout dispositif d’aide sociale cette année. On annonce la destruction à venir de 50 000 emplois productifs chez les équipementiers automobiles. Certains pourraient oser dire que ce ne sont que des effets collatéraux de la crise qui est maintenant derrière nous. Mais qu’en est-il des 8 millions de Français mal logés, des 70 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ou qualification, des 1,5 million de Franciliens dont les 4 heures de transport par jour brisent la vie familiale et professionnelle, du temps de sommeil qui a baissé de une heure en trente ans, de l’incapacité grandissante de la France à produire suffisamment d’électricité, des pannes de plus en plus fréquentes sur les lignes TGV, etc. ?

La France et l’Europe ont besoin d’un New Deal et l’effondrement du système monétariste de Maastricht est l’occasion que nous offre l’histoire pour établir un système de crédit public productif qui remette l’investissement, la science et l’humain au cœur de la croissance économique. Si nous pensons en mode « Lagarde », nous serons dévorés à la sauce euro. Mais si nous osons rompre avec la règle du jeu, c’est une révolution qui nous attend.


Publié dans politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article