Mitterand, Daim's et toute la clique médiatique de la semaine

Publié le par Enoch

Frédéric Mitterrand, symptôme d’une classe politique qui se croit tout permis… L’argent-roi au dessus de toute morale.

Après la mise en cause publique de Frédéric Mitterrand par la vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, sur France 2 dans l’émission Mots croisés, pour ses écrits vantant le tourisme sexuel, les demandes en faveur de sa démission du gouvernement se sont multipliées.

Dans son livre « La mauvaise vie » (2005), Frédéric Mitterrand s’expliquait sur sa vie sexuelle pour confier ses faiblesses qui le conduisaient à l’usage du pouvoir de l’argent en faveur de son usage personnel de la marchandisation du sexe. On comprend que concernant un ministre, cela fasse jaser et réagir. En termes de représentation de la France il y a ici plus d’un couac ! Qu’il quitte le gouvernement est devenu l’enjeu d’un débat entre gauche et droite, et même à l’intérieur de la majorité actuelle, un événement qui porte un sacré coup de griffe à l’ouverture.

Si le ministre se défend de n’avoir jamais eu de relation sexuelle avec des mineurs et que son ouvrage n’était "en aucun cas l’apologie du tourisme sexuel", il n’en reste pas moins que s’il n’y a pas actuellement de poursuites en regard des faits en référence, il y a une limite à se porter au-dessus d’une morale collective qui même en ces temps de crise n’est pas, heureusement, totalement dénuer de sens.

Malgré ces affirmations de Frédéric Mitterrand pour répondre aux critiques, son livre laisse planer plus d’une ambiguïté, tels que marine Le Pen pouvait y faire référence en en citant un extrait assez explicite : « ces gosses ont largement l’habitude des hommes bien qu’ils ne les aiment pas vraiment » A la justice ici de dire le droit le cas échéant, car il existe semble-t-il dans ce domaine des lois.

Frédéric Mitterrand était jeudi soir sur le plateau du 20h de TF1 pour s’expliquer et tenter de désamorcer la polémique. Interrogé par Laurence Ferrari, le Ministre de la Culture a déclaré qu’il n’envisageait pas de démissionner et a condamné le tourisme sexuel…

Benoît Hamon, porte-parole du PS demandait, comme Arnaud Montebourg ou Manuel Valls, la démission du Ministre. Changement de style ce vendredi, interrogé sur RTL il "prend acte des explications" de Frédéric Mitterrand et juge qu’il peut "sans doute" rester au gouvernement estimant toutefois que c’est "au président de la République de s’exprimer".

Benoît Hamon a semble-t-il donc mis un peu d’eau dans son vin pour se démarquer d’une Marine Le Pen et peut-être aussi pour préserver l’avenir d’un pouvoir à conquérir dont la morale n’est pas toujours au rendez-vous, comme un certain nombre d’affaires affectant toute la classe politique l’ont démontré. Et puis, après tout, Frédéric Mitterrand aurait pu, dans d’autres circonstances être le Monsieur ouverture d’un gouvernement de gauche dominé par le PS (oups !) au coté de Benoît Hamon…

Ce vendredi sur RMC, la vice-présidente du Front national a jugé que Frédéric Mitterrand "n’est pas crédible" et "doit partir". Émouvant, c’est le terme utilisé par les membres de la majorité pour qualifier le Ministre de la Culture dans l’intervention par laquelle il a tenté de s’expliquer. Michèle Alliot-Marie sur RMC et Jean-François Copé sur France Info, satisfaits des explications de Frédéric Mitterrand, ont déploré la polémique sans remettre en cause sa présence au gouvernement. Pour le patron des députés UMP, la polémique est close.

On peut donc voir que de saluer cet ouvrage sous le signe d’un acte courageux tel que l’avait fait Nicolas Sarkozy, comme si le fait qu’un homme public fasse son examen de conscience dans un livre le lavait de tous ses excès, fait tout de même tâche dans le paysage de la conception de la politique du Président.

Il ne faudrait pas que l’on puisse laisser penser qu’être un homme de pouvoir autorise à ce genre d’idéal où se mêlent, allègrement, les pulsions les plus redoutables avec le pouvoir de l’argent qui induit par son omnipotence, qu’on peut tout acheter et tout vendre. Les représentants de l’Etat, c’est-à-dire des citoyens, sont censés tout de même, être mieux en phase avec les valeurs de notre République qui si elle n’est pas puritaine, bien heureusement, ne saurait admettre de ses représentants, une banalisation de pratiques condamnables qui en défigurent le sens.

Une brèche ouverte dans l’accouchement sous X, une régression vers l’infanticide !

La justice a ouvert jeudi à Angers une brèche dans l’accouchement sous X, une spécificité quasi unique en Europe, en accordant à des grands-parents le droit de prouver, par une expertise de sang, leur filiation avec leur petite-fille, née dans l’anonymat il y a quatre mois.

Pourtant, la jurisprudence n’est pas favorable à ce type de démarche. Un arrêt de la Cour de cassation de juillet 2009 a décidé que les grands-parents d’un enfant né sous X ne peuvent s’opposer à une adoption et établir une filiation.

Cette petite fille, née à six mois et demi de grossesse en juin 2009, a été déclarée pupille de l’Etat en août.

Dans sa décision, le juge des référés du TGI d’Angers a considéré que, « tout en sollicitant le secret de son admission et de son identité au regard de son enfant », la mère « a levé ce secret à l’égard de ses propres parents et permis à sa mère de voir l’enfant peu après sa naissance, établissant ainsi un lien avec elle », indique l’ordonnance, dont l’AFP a eu copie.

C’est précisément l’argumentaire de Me Lauren Berrué, l’avocate des grands-parents, qui a souligné l’attitude, selon elle, « ambiguë » de la mère qui avait permis à la grand-mère de venir à la maternité. Autrement dit, outrepassant la confiance de leur fille, ces grands-parents se présentent devant les médias toujours à la recherche de sensationnel, comme porteur d’un nouveau progrès pour l’enfant face à la désignation de l’accouchement sous X comme héritage moyenâgeux, par ignorance ou volonté » d’ignorer !

Ces analyses de sang, qui devront être réalisées d’ici trois mois, sont un préalable pour ensuite attaquer l’arrêté du conseil général du Maine-et-Loire déclarant l’enfant pupille de l’Etat et essayer de faire obtenir la garde aux grands-parents ou, à défaut, un droit de visite, selon l’avocate.

L’avocat du préfet, tuteur légal de l’enfant, Me Pierre Nedelec, a souligné que « poussée au bout », la décision du juge des référés d’Angers signifiait « la mise à mort de l’accouchement sous X », une loi qui si elle date de 1941 a été faite pour protéger les enfants nés contre le désir de leurs parents ou de leur mère, d’un infanticide ou de l’intervention de l’Eglise dans l’intimité de ce choix, ce qui était à une époque le quotidien banal à quoi il a été ainsi remédié. « Si une demande d’adoption était formulée puis acceptée, l’enfant pourrait se retrouver la fille de ses grands-parents et la sœur de sa mère. Le père génétique pourrait également revendiquer des droits », a-t-il commenté, sans préciser s’il allait faire appel.

C’est aussi de ce point de vue une régression du droit de la mère à l’intégrité de son corps et de ses droits, au nom de bons sentiments grâce auxquels on balaie régulièrement le droit commun. Tout désir doit être satisfait dans une société où l’individu désirant, en reflet d’une société de plus en plus individualiste, est le vecteur de toute chose, quitte, au nom d’un cas particulier qui prête le flanc à ce que l’on bafoue l’intérêt de tous les autres à vivre, qui risquent demain l’infanticide.

Bien dans ce sens, « Qu’on fasse droit à une demande d’analyse, c’est une sacrée porte ouverte ! », s’est félicitée Anne-Laure Cotte Bouteillat, membre de l’association « X en colère ». Ce genre d’associations qui collent parfaitement avec une société sentimentalisée qui n’a plus aucun recul sur le fond des choses, entre autres la protection des enfants issus de ces situations précisément !

Le droit à connaître ses origines, consacré par la Convention internationale des droits de l’enfant (ratifiée par la France) est une revendication portée effectivement par diverses associations qui représentent la voix des grands-parents, mais on n’aura pas pour trancher celle des enfants, qu’on retrouvera demain au nom de ces bons sentiments, morts dans des poubelles. Sans compter la façon dont cette orientation des choses peut exposer des jeunes filles dans ce cas, nées dans des familles d’origine immigrée non intégrées, à des représailles communautaires où la religion interdit le droit aux femmes de décider d’accoucher sous X, même après un viol. L’accouchement sous X a déjà été aménagé de telle façon qu’une lettre de la mère puisse être accessible à l’enfant le moment venu s’il en fait la demande pour savoir d’où il vient.

On mélange tout dans cette affaire comme relativement à bien d’autres questions sociétales, et on flatte les choses dans le sens du poil en se servant de sujets de société à émotions fortes pour apparaitre moderne du côté du gouvernement. Après la décision de la Cour de cassation, la secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano, avait dit réfléchir à « l’idée d’un accouchement protégé », pour permettre aux enfants d’accéder plus tard à l’identité de leur mère biologique. « Cette affaire pose aussi le problème humain des grands-parents qui veulent voir grandir leur petit-fils biologique. Il s’agit pour la justice, avant tout, de respecter l’intérêt supérieur de l’enfant et sa stabilité. Mais, se pose aussi la question de la connaissance de ses racines (...) », avait expliqué la secrétaire d’Etat au Figaro. L’infanticide, du côté de Mme Morano et des associations qui militent pour la fin de l’accouchement sous X, connaît pas ! L’intérêt de l’enfant ne saurait être guidé en la matière par le sentimentalisme, la politique politicienne d’un gouvernement et de bons samaritains, car c’est de milliers d’enfants qu’il est ici question et de leur simple droit à vivre.

Le fric pour toute morale à l’école ! Tout pourrir par la logique de résultat.

Ces jeunes des quartiers populaires promis dans une large majorité des cas à des places secondaires de la société, voire l’exclusion jusqu’à la désaffiliation sociale, par effet d’une économie capitaliste qui pourrit tout avec l’argent-roi, se voient proposés aujourd’hui, de venir en classe derrière la seule motivation d’une rémunération d’assiduité !

Il s’agit de l’expérimentation d’un dispositif consistant à attribuer une « cagnotte » aux classes les plus assidues dans les lycées professionnels, pour l’instant limité à un certain nombre de classes dans des quartiers difficiles. Il s’agit de lutter ainsi contre l’absentéisme scolaire selon une logique qui est celle de la politique de résultat, mais être en classe parce que rémunéré n’est pas nécessairement en phase avec la volonté d’y apprendre. Cette morale risque de vite s’apparenté à « Sécher moins pour gagner plus » comme le désigne avec inventivité et une pointe de moquerie le journal Libération. Une façon de s’habituer à une autre réalité qui viendra plus tard, « travailler plus pour gagner moins », inventée par le même gouvernement !

Voilà la manifestation d’un mépris pour les enseignants et leur travail, cassant une pédagogie censée être basée sur la confiance qui se construit à partir d’une mission de transmission, de formation et d’éveil aux choses qui est totalement étrangère à une rémunération, à une sorte de sucre donné à l’élève tentant en classe une greffe vidée de signification avec sa chaise, comme la récompense à l’animal domestiqué qui a bien fait son tour !

Horrifiant que cette société là, où on entend maintenant faire entrer dans l’école public laïque, lieu protégé de la logique du marché par la notion de service public offrant au moins dans le principe un traitement égal à tous les élèves, la notion de l’argent comme instrument de la réussite personnelle, levier de la motivation à se préparer un avenir...

On entend former les futurs citoyens, dès le plus jeune âge, dans l’esprit que l‘argent peut tout, y compris remplacer le travail de conviction des profs qui, auprès de jeunes souvent en difficulté dans les lycées professionnels spécialement visés par cette démarche, donnent de leur personne pour apporter à leur élève un peu d’humanité dans ce monde de brute. Des profs qui tentent de leur faire croire en autre chose que l’individualisme sur lequel repose la réussite par l’argent, la logique qui fait des gagneurs contre les autres désignés inévitablement comme les perdants, dans un jeu fratricide.

La jeunesse de France mérite d’autres idéaux que ceux-là, comme porteuse des temps à venir ! Qu’on ne s’étonne pas si elle se révolte, elle aura raison, plus, elle le doit !

Diam’s : Du rap comme prêt à porter de l’exclusion au port du voile !

A l’aube de la sortie de son nouvel album SOS, la chanteuse Diam’s fait parler d’elle d’une façon surprenante. Celle que l’on dit connaître pour sa verve et ses mots forts fait l’objet d’un long article dans les pages de Paris-Match dans lequel on la voit porter le voile.

« Les photos qui figurent dans Paris-Match, en kiosque jeudi, confirment ce que le site « Purepeople.com » appelle « son engagement », sa conversion à l’islam. Diam’s y porte un voile noir associé à une tenue traditionnelle noire à la limite de la burqa. Elle refuserait de faire la bise aux garçons, ce qui choque sans doute le plus ce site bien dans la tradition de la rumeur publique. Elle dit « prier deux heures par jour », lit-on encore et qu’« elle se ressource dans la spiritualité ». On précise qu’elle a choisi de prier à la mosquée de Gennevilliers, connue pour pratiquer un islam…tolérant. A l’image sans doute des effets d’une religion qui pousse les femmes à cette régression de leur liberté !

Le titre « SOS » de son dernier album est déjà prophétique ! Une orientation qui n’a pas de quoi justifier de pavoiser et présentée pourtant par ce site d’une façon bien curieuse disant que la chanteuse aurait ici « trouvé sa voie vers la sérénité » Un commentaire pour le moins problématique en regard des femmes qui peuvent consulter ce site, qui justifie à travers la défense de la chanteuse une pratique qui n’est rien de moins qu’une atteinte aux libertés, qu’elle soit choisie ou non n’y change rien. Voilà qui montre s’il en était besoin, que les thèmes de violence et d’appel à la consommation du shit, à se tourner contre la société, qui traversent le rap français, véritable prêt à porter de l’exclusion et du repli sur soi, n’aident pas vraiment à l’intégration.

La chanteuse qui a 29 ans, est née dans une famille aisée à Nicosie sur l’Ile de Chypre, avant que sa mère ne l’emmène en France pour vivre dans la banlieue du 91 pour ensuite avec le succès choisir de vivre à Neuilly où elle réside toujours… Celle qu’on dit être une des « figures réellement incontournable du rap français », est présentée aussi comme une femme « engagée » : pour Amnesty international contre les violences faites aux femmes, aussi médiatiquement en faveur des sans-logis de Cachan et pour un vote des jeunes contre le Front national qu’elle fustige dans de nombreux textes, prenant également position contre « Sarko le démago » qu’elle n’hésite pas à qualifier de « facho » sur scène… Tout ça pour ça ! Serait-on tenter de dire… Dommage si c’est effectivement pour finir par l’adoption d’un modèle de soumission, celles qui portent le voile exprimant symboliquement par là, être la propriété d’un homme unique seul à avoir le droit de voir leurs cheveux, mais aussi la toute puissance sur elles de la religion, et pas n’importe laquelle, celle qui considère les femmes comme juridiquement et humainement inférieures comme sa carte de visite (Sourate IV verset 38 du Coran). Rien de bien nouveau du côté de la planète rap !

TV, Envoyé spécial : Les ex-terroristes de Guantanamo tout simplement blanchis !

Dans Envoyés spéciales jeudi 1er octobre sur France 2, on croit rêver en découvrant un reportage sur les anciens prisonniers de Guantanamo présentés tout simplement comme les innocentées d’Outreau. Devenus victimes de la torture et des mauvais traitements de Guantanamo, on efface subitement tout le reste. Ils ont été pourtant à AIQuaida, s’enrôlant en Afghanistan dans des camps d’entrainement pour se préparer à faire la guerre au monde entier, mais libérés depuis l’élection d’Obama.

La victimisation de ces musulmans, intégristes tout de même, prend dans le reportage le pas sur tout. On a le sentiment qu’on a fait le choix d’une lecture qui perd le fil des rudiments du journalisme, ne sachant plus faire la part des choses entre une prison d’exception qui a été mise en accusation avec raison et les motifs qui ont amené les détenus qui y ont séjourné à être poursuivis pour leur participation à un mouvement terroriste qui a tué des milliers et des milliers de personnes, femmes, enfants, jeunes , vieux, sans distinction, dans des centaines d’attentas.

On nous parle essentiellement de leur souffrance, des actes de torture que certains ont subis et doivent être bannis. C’est plus qu’une évidence, sans pour autant qu’on puisse servir un discours justifiant de nous faire oublier l’enjeu essentiel pour les esprits vigilants, le choix fondamental qui existe entre la liberté et la barbarie, ou ce serait préparer le terrain sans aucun doute à cette dernière !

On joue même sur la corde sensible des droits de l’homme en s’intéressant à certains de ces ex-prisonniers Wigourgs, accueillis en Albanie contre compensation financières des Etats-Unis et un soutien à l’entrée de ce pays dans l’Europe. Ressortissants de la Chine, ils sont désignés encore une fois comme des victimes parce qu’elle entend les faire extrader pour les juger. L’occasion est trop belle pour dénoncer ce pays en faisant de ces terroristes des martyrs des droits de l’homme, un peu facilement. Car ces individus ont bien participé d’un mouvement criminel et fasciste, assassinant tous azimuts sans aucun remords et continuant encore et encore de le faire. Un reportage qui a le parfum du laxiste ambiant, façon Obama, face à l’islam intégriste.

On s’intéresse ensuite à 14 anciens de Guantanamo qui sont accueillis en héros en Arabie Saoudite lors de leur retour en terre sainte avec la complicité des autorités. Un cheik explique qu’il va les aider à devenir autre à travers l’action d’un centre de réadaptation où on leur enseigne que l’islam est une religion de paix. L’islam ne voudrait que le bonheur des hommes…, enfin, une forme de bonheur qui ne l’est que pour certains, qui fait des femmes dans ce pays des êtres inférieures et reclus sous des draps noirs qui les tuent avant l’heure, sur fond de charia avec djihad à la clé… On oublie dans le reportage de faire, de ce côté, effort de détails, qui pourtant n’y manquent pas. Un quart des libérés de Guantanamo ont déjà repris le chemin du djihad !

L’islam est dominée par une tendance dogmatique, liberticide, il porte en lui la mort de tout ce qui s’y oppose, armé de l’exigence de la domination du monde par son dieu, comme les sociétés qu’il régit le montrent. Ce projet de la domination d’un dieu sur le monde revient à celle de l’arbitraire d’une poignée d’hommes sur les autres, se réclamant de parler et d’agir en son nom, en ne laissant aucun droit à se défendre à leurs victimes. Ce n’est rien de moins que le propre même de la tyrannie. Il y a dans le désir des religieux de soumettre le monde à leur volonté en se portant au-dessus de tout sous le signe de cette représentation de l’absolu, le rejet des libertés individuelles, l’exécration du gouvernement des hommes par les hommes par où ceux-ci manifestent leur faculté à être agent conscient de leur histoire et non soumis à une destinée divine transcendante qui ne discute pas son caractère sacré et tue en son nom !

Quelques petites choses oubliées par ce reportage où les journalistes n’ont pas, à proprement parlé, honorés leur métier.

Le prix Nobel de la paix 2009 attribué à Barack Obama, on n’arrête pas le progrès ! Une machine à illusions du libéralisme !

Le prix Nobel de la paix 2009 a été attribué au président américain Barack Obama "pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples", annonce le jury du prix à Oslo ». On croit rêver ! Sarkozy a immédiatement adressé ses "plus chaleureuses félicitations" à Obama.

On insiste dans ce sens pour saluer « le premier afro-américain élu à la Maison blanche » qui « a lancé des appels en faveur d’un monde sans armes nucléaires » en oubliant sa main tendue à l’Iran qu’il laisse tranquillement préparer son djihad nucléaire et la justification de tous les excès de la charia en présentant l’islam dans sa conférence au Caire comme une religion de paix alors qu’elle représente le danger majeur de notre temps.

Il n’est pas le premier chef d’Etat ou de gouvernement en exercice à obtenir le Nobel de la paix : Ce fut déjà le cas par exemple de Mikhaïl Gorbatchev, alors président soviétique, en 1990. Une façon de le remercier pour son œuvre qui a abouti à la livraison de la Russie au marché, rien de bien révolutionnaire en somme !

Regardons d’un peu plus près ce qu’il y a comme grain à moudre pour justifier l’attribution à Obama de ce prix Nobel dans l’actualité de la semaine.

Les Casques bleus, deuxième armée du monde : pour quoi faire ?

Depuis l’envoi de la force de maintien de la paix de l’ONU pour la première fois en 1948 pour superviser la trêve de la guerre arabo-israélienne, on a voulu en faire un « super agent » chargé de veiller à la sécurité internationale. Qu’en est-il en réalité ? Le résultat est largement discutable, car elle ne joue qu’un rôle de plus en plus à la marge en raison de la philosophie laxiste de l’ONU, du cadre politique des décisions qui sont censées fixer le sens et le contenu de leurs missions. Une tendance renforcée par l’élection à la tête des Etats-Unis d’Obama.

Au trente-septième étage de l’immeuble de verre des Nations unies, quartier général des Casques bleus, on connaît par cœur le nombre d’hélicoptères militaires en dotation dans le monde : 344 au Japon, 250 en Turquie, 225 en Colombie, 120 en Égypte… Pourtant, lorsque l’ONU réclame une douzaine de ces appareils pour l’une de ses missions de paix, elle ne parvient pas à les obtenir, se heurtant à des contraintes techniques mais aussi, et surtout, à des réticences politiques.

En République démocratique du Congo (RDC), où l’ONU conduit actuellement sa plus importante opération (la « Monuc », 22 800 hommes, dont 16 000 militaires), « notre visibilité ne va pas au-delà de la ligne d’horizon et de ce que nous pouvons observer à la jumelle, ce n’est pas raisonnable », se lamente un membre du Département des opérations de maintien de la paix (Domp). « On ne nous donne pas les moyens d’accomplir nos tâches », souligne-t-il. Le dernier rapport de l’ONU sur le sujet établit un constat sans complaisance : « Le maintien de la paix est au point de rupture. »

Les données de la crise ne sont pas compliquées à saisir : en dix ans, les besoins ont explosé. Durant cette période, le nombre de Casques bleus, au sens large (militaires, civils, forces de police), a bondi de 20 000 à 116 000. Les forces de l’ONU représentent désormais la deuxième armée déployée au monde derrière celle des États-Unis. Le budget total des opérations de maintien de la paix est passé en une décennie de 840 millions à près de 8 milliards de dollars.

Mais surtout, avec le changement d’échelle il y a eu un changement de nature, renforcé encore sous le nouveau vent de la politique américaine : de simples forces d’interposition, les soldats de l’ONU sont devenus des hommes à tout faire : assurer la sécurité, protéger des millions de civils, reconstruire l’état de droit, soutenir les processus politiques, contribuer au respect des droits de l’homme, garantir l’assistance économique et humanitaire : beaucoup de missions qui, derrière les grandes déclarations, servent d’alibi à des dictatures qui se maintiennent bien en place, sans rien avoir à craindre, tel que le régime obscène du Soudan. Les non-alignés en position permanente de victimisation y gagne le pouvoir de freiner des actions essentielles de maintien de la paix, accusant l’occident de néo-colonialisme au moindre mouvement.

L’idée selon laquelle les casques bleus servirait la causes des droits de l’homme et de la démocratie n’a jamais été autant remise en cause dans les faits, cela de façon étroitement liée à une ONU qui est de plus en plus sous la domination de la lutte contre la « diffamation » des religions qui sert à protéger des régimes religieux qui n’ont aucun respect pour les idéaux qui sont censés animés cette organisme et l’ont fondés !

Comment les casques bleus pourraient-ils faire leur travail lorsqu’un mandat d’arrêt émis par le Tribunal pénal international concernant un génocidaire de l’envergure d’Omar El-Bachir, président de la République islamique du Soudan, responsable de l’élimination de millions de civils par les armes de la guerre et de la faim, éliminant tout ce qui n’est pas arabe et musulman, est laissé en liberté sans aucune tracasserie, pouvant siéger dans des réunions internationales au côté du secrétaire général actuel de l’ONU sans que cela ne déclenche de tôlé ! Les Etats-Unis de plus dans ce jeu ont pris une nouvelle place depuis l’élection d’Obama, avec une politique de main tendue à l’islam dont on connait d’ors et déjà les effets désastreux à travers la façon dont l’Iran peut tranquillement se préparer à coups de provocations, à se doter de l’arme nucléaire pour devenir une menace pour le monde tout en écrasant toute résistance intérieure sans rencontrer aucune sanction.

La principale impulsion attendue est politique, au niveau du Conseil de sécurité. À cet égard, on veut percevoir l’arrivée de Barack Obama comme l’ouverture d’une page propice après les années Bush marquées par la défiance à l’égard de l’ONU. On se berce d’illusions ! On sait que la première puissance militaire du monde n’est pas prête à envoyer des Américains servir le corps des Casques bleus, même si le chef de la Maison-Blanche peut leurs rendre hommage sans que cela ne l’engage à rien.

En janvier, Français et Britanniques ont lancé une initiative au Conseil de sécurité pour accélérer les réformes. Il s’agit d’améliorer la planification stratégique des opérations, d’obtenir des déploiements plus rapides, davantage de mobilité, et de mutualiser les effectifs et les moyens… Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Cette fameuse impulsion politique, dont on sait bien qu’elle se décide autour de la position américaine, risque de se faire longtemps attendre. Car, malheureusement, alors que nous sommes dans une période historique de la montée des périls autour d’un risque de choc des civilisation que cherche à tout prix l’islam politique, le président actuel des Etats-Unis est fidèle à l’image sur laquelle il a été élu, celle des illusions de la discrimination positive, d’un choix fait sur une couleur de peau qui est une catastrophe de plus en plus patente, à travers le reflet du spectacle qu’il donne, d’encourageant d’un renforcement du lien entre religieux et politique semblant croire par là avoir trouvé la voie par laquelle tout résoudre et livrant en fait nos plus chers valeurs à l’ennemi ! Il donne par cette irresponsabilité l’initiative et des garanties aux pires régimes d’inspiration religieuse qui ont avec lui miraculeusement trouvé à l’ONU, un allié de poids dans la place !

Le désenchantement américain : toujours plus de pauvres et tout pour les riches… Merci M. Obama !

La ville de Détroit, aux USA, totalement sinistrée par la crise dans un pays où il n’y a aucun filet collectif, a été le spectacle ce jeudi d’une manifestation peu reluisante pour le pays de la liberté. Une rumeur folle d’indemnisation a conduit des milliers de gens, sans abris, chômeurs, malades sans ressources, à faire la queue devant les services sociaux pour tenter d’obtenir 2000 euros d’aide promise par famille, croyait-on, par le gouvernement américain.

Mais la rumeur n’était que… fiction, seuls 3500 sur les cinquante mille demandeurs ont eu droit au montage d’un dossier pour tenter de faire valoir leurs droits, les autres n’avaient qu’à aller au diable. Les gens ont attendus des heures dans le froid pour rien, donnant lieu à une cohue proche du chaos, et de nombreuses bagarres. Quel « chouette » pays que l’Amérique décidément qui n’a plus rien pour faire rêver.

On peut voir dans ces événements, toute l’ampleur de la grotesque manipulation de l’opinion mondiale à laquelle avait donné lieu l’élection d’Obama censée changer le monde à commencer par les inégalités qui dans son pays poussent en masse des familles à la rue, des millions de citoyens américains méprisés, marginalisés, vers une désaffiliation de la société. La cause, le chômage et l’exclusion résultats d’une exploitation financière sans vergogne qui est non seulement responsable de la crise mais traite ses victimes comme des mouchoirs jetables.

Pendant qu’on nous rabat les oreilles avec le thème d’une humanité durable qui justifierait de nous serrer encore un peu plus la ceinture à coups de taxe en faveur de « sauver la planète » ou de ne pas faire payer aux pays du Sud le réchauffement climatique dû, soi-disant, aux excès de consommation des peuples du Nord, systématiquement culpabilisés, on détruit chaque jour dans les pays développés des vies par milliers sous le signe d’une exploitation renforcée comme jamais de l’homme par l’homme ! Une situation qui ne va pas aider les pays en voie de développement à sortir de leur trou, car le malheur des peuples des pays développés est solidaire de celui des autres peuples. On sait combien cette opposition n’est qu’artificielle, pour que ça aille mieux au sud il faudrait précisément que cela s’améliore au Nord, sous la condition de s’attaquer au nœud du système, la logique financière ! De la même façon, on sacrifie les classes moyennes sur l’autel de la crise aux intérêts privés des super-riches, signe d’une régression et d’une mise en panne généralisée de tout progrès de l’ascenseur social et avec lui, l’annonce d’une nouvelle période de creusement des inégalités et au final de l’appauvrissement des peuples.

Détroit, cœur historique de l’industrie automobile américaine offre depuis des années déjà un visage peu avenant. L’industrie automobile a déserté en grande partie Motor Town pour le Sud Est plus accueillant et… moins syndiqué. La crise est l’occasion dans ce secteur à des restructurations bien venues pour les actionnaires qui s’en frottent les mains. Le centre ville battu par les vents froids du début janvier, date rituelle du Salon de l’automobile, n’invite pas à la rêverie. Mais le Salon de Détroit reste la référence nord-américaine, même si c’est un salon de crise, à la dernière édition duquel les préoccupations étaient centrées sur la voiture électrique !

Le salon qui se tenait quelques jours avant la prise de fonction de Barak Obama, anticipait sur une politique dont le nouveau Président a fait un véritable remède, un de ses objectifs environnementaux mais aussi géo-politiques majeurs. Pourquoi ne s’est-il pas déplacé jeudi pour demander à ces américains qui deviennent par l’exclusion de tout, des citoyens de seconde zone un peu plus chaque jour, ce qu’ils pensent de sa politique, de la prévalence donnée aux pseudo-enjeux environnementaux pendant que l’environnement social devient lui, un problème vital bien réel lui. La volonté populaire qui a porté ce président est de plus en plus bafouée derrière des discours de campagne devenus des engagements de pacotille…

Décidément, on ne voit rien dans tout cela qui justifie le moins du monde un prix Nobel, plutôt celui d’une des plus terribles manipulations idéologique du système qui s’est trouvé là, en jouant sur la prime à la différence contre l’égalité, une nouvelle machine à illusions qui a déjà fait long feu…

Votation citoyenne contre la privatisation de la poste : un succès qui mérite réflexion et des suites !

La votation citoyenne sur l’avenir de La Poste achevée ce week-end a recueilli plus de deux millions de suffrages, a indiqué dimanche en début de soirée le porte-parole du comité organisateur, Nicolas Galepides, élu syndical Sud-PTT et membre du conseil d’administration de La Poste depuis 2000.

« Après cet exercice de démocratie participative et cet engouement, on va évidemment demander le gel du projet [de transformation de La Poste en société anonyme, ndlr] et l’ouverture d’un grand débat public sous une forme qui reste à déterminer mais qui devra rassembler toutes les parties prenantes », a ajouté Nicolas Galepides. « On ne peut pas laisser retomber le soufflé. On ne va pas se contenter de demander un rendez-vous au président de la République et rester à attendre devant le téléphone, il y a une vraie attente des gens », a-t-il estimé.

C’est à un processus d’ampleur auquel on a assisté, preuve de l’attachement de la population au grand service public de proximité qu’est La Poste. Une de ces nouvelles formes de démocratie participatives que vante habituellement le gouvernement dont les soutiens n’y voient qu’une manipulation de l’opinion. On ne s’attendait pas à moins !

Une nette majorité de Français souhaite que le gouvernement organise un référendum sur le changement de statut et l’avenir de La Poste, selon un sondage Ifop paru dans le quotidien Sud Ouest*, où il apparait que 59% des sondés sont « pour ». La balle est donc maintenant dans le camp du gouvernement et du président de la République, qui ne peut se dérober.

Une tendance qui se vérifie dans l’ensemble de la population, quelque soit l’âge, le sexe, le lieu d’habitation ou la profession des personnes interrogées dans le cadre de ce sondage. Le clivage politique s’avère cependant très prononcé. 70% des sympathisants de gauche plaident pour un tel référendum contre 43% pour les personnes de droite. Une part cependant non négligeable des proches de l’UMP (41%) exprime son désir de voir organiser ce scrutin, comme quoi il existe des questions qui transgressent les clivages politiques.

Lancée le 28 septembre dans toute la France par le Comité national contre la privatisation de la Poste (CNCPP), qui regroupe 62 partis de gauche, syndicats, et associations, la « votation citoyenne » consiste à répondre à une seule question : « Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes-vous d’accord avec ce projet ? ». Pour les organisateurs de la « votation citoyenne », la transformation de la Poste en société anonyme est une étape à sa privatisation, malgré les engagements contraires du gouvernement.

Derrière cet enjeu, on sait qu’il y a tout le poids de La Commission européenne qui contraint les pays membres à libéraliser le marché au plus tard le 1er janvier 2011, mais n’impose pas la transformation en SA. En réalité, c’est là que doit porter la lutte contre le danger de privatisation, car elle est bien promise par la Commission européenne et le gouvernement, une fois que les conditions de l’ouverture à la concurrence seront réunies, comme on l’a vu avec France Télécom avec les dégâts que l’on connait sur tous les plans y compris humains concernant les personnels.

Mais poser la question ainsi ferait sans doute aussi éclater l’unité des organisations qui sont dans ce comité national contre la privatisation, en mettant les points sur les « i » entre autres avec le PS, toujours parfaitement en phase avec la construction libérale de l’Europe.

Pourquoi l’Irlande a finalement dit « oui » au Traité européen la mort dans l’âme ? Manipulations et référendum sous influence.

Le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, s’est aussitôt réjoui de la victoire du « oui », parlant d’un « grand jour pour l’Irlande et d’un grand jour pour l’Europe ». « Nous pensons qu’il s’agit d’une victoire très convaincante pour le camp du « oui », a pour sa part reconnu l’homme d’affaires Declan Ganley, figure de proue des nonistes. Les Irlandais sont terrifiés. C’est un vote basé plus sur la crainte que sur l’espoir. » a-t-il rajouté !

Seize mois après un premier référendum sur la ratification du Traité de Lisbonne, conclu par un retentissant « non », les Irlandais étaient appelés vendredi 2 octobre à une nouvelle consultation populaire. Résultat très différent cette fois : les deux tiers des électeurs ont voté oui à la ratification.

Malgré de très fortes pressions, les Irlandais avaient osé défier, en juin 2008, les dirigeants des pays de l’Union européenne pour lesquels la ratification était passée par la voie parlementaire, en votant non à 53,4%. Ils bloquaient ainsi l’ensemble du processus imaginé par les 27 pour tenter de faire passer par la bande après quelques aménagements, le Traité constitutionnel européen qui avait été rejeté en France et aux Pays-Bas en mai 2005. Le motif avancé qui ne trompait personne était d’améliorer le fonctionnement de l’Union.

Leur vote avait soulevé l’indignation des ouistes d’autres pays, qui les accusaient d’ingratitude. Un pays qui avait été précisément choisi, pour être celui à avoir le plus profité des aides européennes, et devait donc ne pas pouvoir voter « non ».

Avec un taux de participation de 59%, contre 53% en 2008, le Premier ministre Brian Cowen se vante d’un soutien « franc et massif »…

Mas au fait, pourquoi donc les Irlandais ont-ils changé leurs votes ?

Il y a la réalité économique du pays qui s’est enfoncé dans la crise, avec l’illusion que l’Europe serait un recours. Le taux de chômage (12,5 % de la population active) a triplé en deux ans. Le PIB a reculé de plus de 7% ! Les entreprises, petites ou grandes (y compris Intel et Microsoft, gros pourvoyeurs d’emplois), et les syndicats ont soutenu le camp du « oui », estimant que la crise était devenue trop grave pour se passer du soutien de l’Europe.

D’autre part, par delà une série de raisons mineures et c’est peut-être le plus grave, on a donné des garanties concernant le maintien de l’interdiction de l’avortement qui prévaut dans ce pays très catholique, qui ne sera donc pas remise en cause par l’adhésion au Traité de Lisbonne, présenté sous le signe de l’écoute des particularismes des peuples.

On a fait en réalité du clientélisme religieux validant un modèle politique qui ouvre la voie à d’autres revendications de ce type et à la généralisation de ce principe en Europe dans le rapport que l’UE entretient avec les religions, les communautarismes !

Déjà, en France et aux Pays-Bas, les gouvernements ont ratifié le Traité de Lisbonne par un vote parlementaire, de peur que leurs citoyens ne votent « non », comme ils l’avaient fait sur le Traité constitutionnel européen. C’est dans ce contexte que des pressions très fortes ont pesé sur les Irlandais, qui pose un problème de démocratie ! Car tous les moyens ont été mis en œuvre pour tenter de faire changer d’avis les Irlandais. A commencer par les moyens de communication, à coup de campagnes largement financées par les grandes entreprises comme Ryanair et Intel, qui ont donné des sommes énormes pour la cause du « oui ».

Ce vote des Irlandais est ici à double détente, car il était attendu pour faciliter les deux dernières ratifications manquantes, celles de la République Tchèque et celle de la Pologne pour que le Traité s’applique. Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a exprimé l’espoir que le "oui retentissant" des Irlandais pousse Prague et Varsovie à parachever "aussi rapidement que possible" les procédures nécessaires à la mise en oeuvre du traité.

Pour autant, ce « oui » ne traduit pas une adhésion enthousiaste à la façon dont est construite aujourd’hui l’Union européenne : C’est avant tout un « oui » obtenu « par la peur et l’insécurité provoquées par la gravité de la crise » qui reflète une Europe dans laquelle on ne croit pas même lorsqu’on vote pour elle, qui devrait plus inquiéter que réjouir ceux qui à travers cette politique de pression croient gagner la partie. Une partie qui se rejouera peut-être bien dans la rue et avec quelles conséquences, à nier toute écoute des peuples pour les livrer aux règles impitoyables du marché !

Résolument, vive les peuples !

Guylain Chevrier, historien.

Publié dans politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article