L'euro trop cher : le tombeau de l'économie européenne

Publié le par Enoch

La zone euro paie très cher l’addition d’un dollar trop faible

Le Monde, 14 octobre 2009

Jean-Claude Trichet aime à se dire "très satisfait de la politique de dollar fort suivie par les Etats-Unis". Pourtant, le président de la Banque centrale européenne (BCE) aurait encore plus de raisons de se réjouir si cette politique était une réalité, et non un fantasme.

L’extrême faiblesse du billet vert est le troisième instrument de relance pour l’économie américaine, après les mesures fiscales et monétaires. La récession serait bien plus grave aux Etats-Unis si le dollar n’était pas aussi bon marché. Réciproquement, la force de l’euro coûte très cher aux pays membres de la zone euro.

Le produit intérieur brut (PIB) américain a péniblement réussi à croître de 0,4 % en 2008. Sans une augmentation de 5,4 % des exportations et une baisse de 3,2 % des importations, il aurait au contraire reculé de 0,8 %.

Le dynamisme du commerce extérieur a perduré au premier semestre 2009, alors que les échanges mondiaux étaient littéralement en train de s’effondrer. Les importations américaines ont diminué encore plus que les exportations. Lorsque le dollar faiblit, il devient plus difficile pour les entreprises étrangères d’être compétitives sur l’énorme marché que forment les Etats-Unis.

Dans la zone euro, le mécanisme joue dans l’autre sens. Au dernier trimestre 2008, la "contribution du commerce extérieur à la croissance", c’est-à-dire le ratio calculé en rapportant le différentiel de croissance entre les exportations et les importations à la variation du PIB, a coûté un point de croissance aux économies de la zone.

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Publié dans politique

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