Mobilisation pour sauver la Poste

Publié le par Enoch



« Le projet de privatisation de La Poste n'est malheureusement que la suite logique du démantèlement du service public français voulu et imposé par Bruxelles, avec bien évidemment l'accord des gouvernements qui se sont succédés depuis plusieurs années.

Or nous constatons tous au quotidien que le service public postal joue dans notre société un rôle de premier plan, ne serait-ce qu'en matière d'aménagement du territoire. Et contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, le maintien du statut public n'interdit pas à la Poste de se moderniser, ce qui est d'ailleurs le cas depuis plusieurs années.

Et aujourd'hui, alors que nous sommes en pleine crise économique, que le capitalisme fou est en train de chanceler, qui peut encore être assez naïf pour croire qu'un actionnaire privé financera des missions de service public qui ne sont pas toutes rentables ? Qui peut encore croire que jamais l'Etat n'ouvrira l'intégralité du capital de la Poste ? Souvenons-nous de ce qui s'est passé avec EDF. Il s'agissait des mêmes promesses, faites par les mêmes personnes (le président de la Commission sur le développement de La Poste, Mr Ailleret, n'était-il pas également l'ancien président d'EDF ?), et nous avons vu le résultat ! Alors, Monsieur Sarkozy peut nous promettre que le capital de la SA « La Poste » restera à 100% public, personne n'est dupe.

C'est donc à raison que les représentants syndicaux de La Poste parlent de « privatisation rampante » et c'est pourquoi DLR soutient l'initiative du Comité National contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur l'avenir du service public postal. Il appartient en effet aux citoyens de s'exprimer sur ce sujet fondamental.

Et pendant que nous nous mobilisons aujourd'hui pour le service public postal et, dans une plus large mesure, pour la défense de la notion même de service public, les enseignants, chercheurs et étudiants luttent pour le maintien d'un enseignement supérieur de qualité. Nombreux sont donc celles et ceux qui refusent de voir notre pacte républicain ainsi malmené de toute part.

Il serait donc temps que le gouvernement comprenne que la contestation est générale et qu'il serait bon pour lui de cesser de prendre ses ordres de Bruxelles.

Quant à nous, le moment est venu de tirer les enseignements de nos luttes. La privatisation de La Poste, pour ne prendre que ce thème, n'a pas été décidée à l'Elysée mais à Bruxelles. C'est donc au sein des institutions européennes que nous devons continuer le combat.

Les élections de juin 2009 seront donc l'occasion pour les français de soutenir des hommes et des femmes soucieux de l'intérêt général, et qui se présenteront à leurs suffrages pour défendre des idées et des convictions et non simplement pour se faire une jolie place au soleil.

C'est pourquoi nous devons nous rassembler aujourd'hui pour nous doter demain des moyens qui nous permettront de changer véritablement les choses. »

Pour lire la lettre ouverte remise au président : http://www.appelpourlaposte.fr/

Nicolas Dupont-Aignan

Président de Debout la France


Publié dans politique

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R
je sui contre la privatisation des services publics, donc de la poste;Malheureusement il est déjà trop tard, avant même d'être privatisée la poste a pris depuis quelques années les comportement des entreprises privées: lenteur, manque de sérieŭ, et eurtout mépris du client, traité comme du bétail.
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